En direct d'Endaye et de Bordeaux, voici les très classieux The Scurs. Bien sûr, on est dans un registre néos-sixties mais avec quelque chose en plus. Sans doute du talent et un vrai sens mélodique. D'ailleurs les Scurs ne sont pas sans rappeler le Gamine des débuts. Le groupe semble avoir pas mal tourné et ouvert - entre autres - pour les Wampas et les Bérus. Ils particiepront à la fameuse compilation Raw Cuts Volume One - Garage French en 1985 et sortiront en 1987 un mini album sur un obscur label espagnol. Un single en sera extrait dont voici la face A.
The Scurs
Wallenberg
J'ai déjà parlé de Wallenberg dans ces illustres colonnes, surtout pour sa période datant de 1984 à 1988 puisque Jean-Jacques "Dgé" Desuraune y jouait de la guitare. Dgé a été également le guitariste de Cérémonies, Chinaski's puis plus récemment de Demolition Party. Voici, extrait d'une compilation "Transmission Continued (84-96 More French Cold Wave)" datant de 2004 le très new wave "Silence Of The Death" toujours avec le camarade Dgé.
The French (la face B)
Voici "Set Me On Fire" la face B du premier single de The French. Sympathique mais beaucoup moins intéressant que la face A.
The French
En direct de Manchester, voici The French (ou The French 8083) et leur très bonne reprise de l'énorme tube de Kraftwerk. Difficile d'avoir des infos sur ce groupe anglais qui a pourtant publié en 2012 un long sur l'ensemble des plateformes numériques (inclus leur deux singles). Leur chanteur William Refern (comme d'autres membres du groupe) semble avoir œuvré également dans un groupe appelé Art Failure. Bref, le groupe sort un deuxième single en 1982 encore sur son propre label "Sanguine Records". J'aime vraiment beaucoup cette reprise d'autant qu'avec mon groupe adoré (Jean_Marc) on aurait pu en faire le même type de relecture... C'est tout dire !
O.D. inédit !
Une chronique du CD d'OD !
“o.d.” est une overdose d’Oliver et de David, de jeux basés sur l’érudition musicale et le vécu de ces deux quatragénaires expatriés à Paris. Ce duo américano-helvétique a travaillé pendant des années sur ce projet qui a pris le temps de mûrir comme un bon vin. David Rosane, beau brun sauvage et ténébreux, est un ornitologue américain qui lutte pour les animaux sauvages de New York et qui a créé un CD des chants sacrés des indiens et des oiseaux d’Amazonie. Il écrit les paroles, chante et joue de la guitare tandis qu’Olivier Furter, l’étroit Suisse, gérant de Basement Studios dans le 9e, grand brun lui aussi, s’occupe des lignes de basse et des samples. Sur “artificial stupidity" David chante d’une façon décontractée et trainante, souvent parlée. Sa voix grave et rauque est flemmarde et dégage beaucoup de vécu et de whisky. Elle chuchote des paroles secrètes, des confidences rebelles et enfumées tel Lou Reed dans “Walk on the Wild Side”. Les paroles, surréelles et samplées expriment un certain mépris envers les effets de l’urbanisme - “the city is psyche baby” – et y oppose un autre type de valeurs : la nature et l’esprit – “are you afraid of ghosts”. En parallèle, les samples proches du chant d’oiseaux, rafraichissent l’ambiance sombre et provocatrice de la basse en ajoutant une douceur volante et onirique. L’ensemble est ainsi très riche et à chaque écoute le disque s’améliore et nous procure de nouvelles surprises qui font référence à des styles et des époques variés. A ne pas manquer.
Rakel Saetre