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La release party du nouveau single de Demolition Party

Le 25 Octobre dernier, mon label adoré (Disques Abrasifs) et moi-même organisions un super concert de Demolition Party et Jean_Marc (mon super groupe électro yéyé) sur la Péniche Antipode à Paris. Une soirée spéciale sortie du nouveau single de Demolition. Ce single est une vraie réussite que je vous invite à découvrir ici-même ! Franck, le chanteur, est au top forme et ça fait plaisir de l'entendre re-chanter en français plus de 40 ans après Cérémonies. Idem de Dgé qui tricote magnifiquement avec sa guitare et de tous les autres qui sont au sommet de leur art. Bref, voici quelques souvenirs de cette magnifique soirée...





Demolition Party

J'ai beaucoup parlé des aventures musicales de Franck W. (chant et concepts créatifs) : l'Affrontement, Ann et les Fils De Joie, Cérémonies, Chinaski's, Le Sexe des Anges, Keyer Söze, Maki, Nouveaux Monstres et... Demolition Party. J'ai également beaucoup parlé de Dgé (guitare et production) : Wallenberg, Lyliak, Cérémonies, Chinaski's et... Demolition Party. J'ai eu le plaisir d'aller à l'école et de monter mes premières entreprises avec le premier... Et de travailler une bonne quinzaine d'années avec le second. Bref, Franck et Dgé sont des amis et si la Vie a parfois mis à mal cette amitié, nous avons su garder le contact. C'est donc assez naturellement que Demolition Party s'est retrouvé chez les Disques Abrasifs, mon label adoré... Un (tout petit) retour des choses car je dois un paquet de choses à ces deux pionniers parisiens du rock new-wave et alternatif.  A commencer par la raison d'être de Bouloup, haut lieu du rock français indépendant des années 80. Preuve vivante que ce rock "en français" était loin, dés 1980, des têtes de gondole comme Téléphone. Bref, Demolition Party est le résultat logique de cette longue expérience et ce premier single 3 titres, une très belle réussite. Un vrai cadeau pour les Disques Abrasifs que l'on pourra écouter ici-même ! Si vous ne connaissez pas, jetez-y "une oreille"... On y retrouve tout ce que j'ai aimé chez Cérémonies et ce qui a suivi. Une humeur de jeune homme ayant passé 60 ans et une production magnifique lorgnant vers la dream pop et plein d'autres choses.

Le festival Bleu Petrol au Pré St-Gervais (1)

Il y a plus de 35 ans, pour célébrer la première année du studio de design Bleu Petrol, nous organisions un mini festival à l’Espace Culturel Gervaisien. Ma copine Joss qui gérait le lieu nous a gentiment mis à disposition cette très jolie salle... Tous les groupes liés au studio étaient de la partie : Lyliak (avec Dgé - Demolition Party), Bibi & les Fricotins (avec Led’, Jonyvs et André The Dude - Jean_Marc), Cérémonies (Franck - Demolition Party) et François Alysse (accompagné pour l’occasion par une moitié des Stunners). Le camarade led' m'a gentiment confié ces photos, j'en profite pour le remercier. Voici un premier lot de photos de Bibi & les Fricotins... Qui sera rejoint par Franck W. au chant pour un final spécial Lou Reed  avec une reprise plutôt étonnante de "Walk On The Wild Side". Pour l'occasion, le groupe avait confectionné des diapositives faites à la main (et au Macintosh) comprenant quelques accroches bien senties ou les titres de certaines chansons.... Bref, comme d'habitude, un peu de second degré ! 






Ann Et Les Fils De Joie

Voici un post qui me tient vraiment à cœur. Ann Et Les Fils De Joie est une des formations sur laquelle s'est construite le mouvement "bouloupien". Basé à Fontenay-sous-bois (où ils répétaient dans un squat'), ce groupe punk comprenait Ann aux claviers, Pascal Rescoussié à la basse, Marc Charpentier au chant bientôt remplacé par Franck War. Cambouis, futur Souris Déglinguée (entre autre) y a joué de la batterie. J'ai beaucoup parlé de Franck dans ces colonnes, puisqu'il était le chanteur de Cérémonies, Chinaski's, Sexe Des Anges, Demolition Party... Etc. Un peu moins de Pascal Rescoussié. Pakito était un personnage complexe et attachant. Il a joué également dans Cérémonies (au clavier) puis dans les Chinaski's, le Sexe Des Anges... Etc. Vrai gauchiste punk dans l'âme, il travaillait dans la finance (façon trader) où il gagnait plutôt bien sa vie. Pascal avait la particularité physique de n'avoir pas mué. Sa voix "d'enfant" était en quelque sorte sa signature. Il s'est marié avec Kim, la sœur d'Ann avec qui il a vécu très longtemps.  Tous deux étaient des piliers des bouloupiens. Je ne compte plus les soirées ou les vacances passées avec eux. Malheureusement son addiction à l'alcool et une vilaine maladie l'a emporté, il y a peu. Il avait 62 ans. Tellement triste. Ce post lui est dédié... Et pour ne pas rester sur une note trop négative, voici "Vacanz À Buchenwald" !

Wallenberg en concert

En cherchant des infos sur Wallenberg, je suis tombé sur une série de live du groupe. Voici donc un extrait d'un live enregistré le 5 Octobre 1985 à Paris. A cette époque, le camarade Dgé y jouait de la guitare. J'en conclus que c'est lui que l'on entend. Difficile de reconnaître son style, ce sont - de toute façon - ses glorieux débuts. Dgé a ensuite joué pour Lyliak, Cérémonies, Chinaski's... Etc. Pour finir par Demolition Party pour lequel il joue actuellement. J'ai également eu le plaisir de travailler avec lui pendant une bonne vingtaine d'années... Mais c'est une autre histoire.

Wallenberg

J'ai déjà parlé de Wallenberg dans ces illustres colonnes, surtout pour sa période datant de 1984 à 1988 puisque Jean-Jacques "Dgé" Desuraune y jouait de la guitare. Dgé a été également le guitariste de Cérémonies, Chinaski's puis plus récemment de Demolition Party. Voici, extrait d'une compilation "Transmission Continued (84-96 More French Cold Wave)" datant de 2004 le très new wave "Silence Of The Death" toujours avec le camarade Dgé.

Wallenberg (encore)

J'ai trouvé ce "Dublin" de Wallenberg dans une obscure compilation uniquement sortie en K7 en 1986. Et comme c'est l'ami Dgé (Lyliak, Cérémonies, Chinaski's, Demolition Party... Etc.) qui est à la manœuvre guitaristique, je me suis dépêché de le publier !

Wallenberg

Le camarade Dgé (Jean-Jacques Desuraune dans le civil) avec lequel j'ai eu la chance de travailler pendant au moins 15 ans est un guitariste d'exception. C'est à lui que l'on doit les meilleurs moments musicaux de Cérémonies. Mais pas que. Il a joué dans Lyliak, les Chinaski's et plein d'autres formations (dont une formation anglaise dont j'ai oublié le nom...). Aujourd'hui, il œuvre dans Demolition Party. Je savais qu'il avait débuté chez Wallenberg, une autre formation new-wave devenue culte et ce de 1984 à peut-être 1988. Mais rien, n'est moins sûr. Bref, je suis tombé sur "Memories Damage" extrait d'une compilation K7 "C 60" sortie en 1986 qui est une version un peu différente de la version que l'on peut trouver sur YouTube et dans laquelle l'ami Dgé joue certainement de la guitare (d'après mon enquête).

Cérémonies dans Rosny Magazine

Merci à Franck (Ex chanteur de Cérémonies, Chinaski's, Sexe des Anges, Maki, Nouveaux Monstres et actuel Demolition Party) qui m'a gentiment envoyé cet article extrait du journal de la ville de Rosny : Rosny Magazine sorti en Mai 1985. Dans ce journal, un encart sur le rock à Rosny... On y découvre Cérémonies mais aussi... Les Martyrs (que le groupe connaissait et qui répétait aussi au parking 2000) et les Texas Parahos. Les Texas était un groupe de rockabilly que mon camarade Quick connaissait et que nous avons été voir en concert !!! Leur fait d'arme est d'avoir repris "Dixie" l'hymne sudiste en rockab'... Une drôle d'idée un poil racist




Waro (2 fois)

Frank, le chanteur de Cérémonies, Chinaski's, Demolition Party, Sexe des Anges, Maki... Etc., a fait un passage par le Cours Florent dans les années 90... D'où ces deux portraits qui devaient pouvoir lui servir de composite. Il a d'ailleurs tourné dans un épisode d'un soap français (dont j'ai oublié le nom).


Une plaquette pour les Chinaski's

J'ai découvert dans mes archives un projet de plaquette de présentation réalisé par Franck W. (chant) pour ce qui était encore "Le Cas Chinaski". On y retrouve le style et l'approche typique du camarade Francky. Pour autant, je ne garde aucun souvenir de ce projet ... Un détail amusant, le line-up (mise à part la basse) est le même qie celui de Demolition Party, le groupe actuel de Franck.



Toute l'équipe de Public Image Factory

Voici une photo réalisée pour la plaquette du studio de design Public' Image Factory (Pil + Factory Records = Pif ). Façon groupe de rock, cette photo a été prise dans le petit jardin qui jouxtait les bureaux.  De gauche à droite : Pascal B. (Fricotins/Chinaski's), Jean-Jacques D. (diverses formations dont j'ai oublié le nom), Moi-même (Fricotins, Monkey Business, Nouveaux Monstres, Jean_Marc), Philippe G. (ami d'enfance photographe), Franck W. (Cérémonies, Chinaski's, Sexe des Anges, Nouveaux Monstres, Demolition Party) et Dgé (Wallenberg, Lyliak, Cérémonies, Chinaski's, Demolition Party). Tout ce beau monde s'est soit engueulé, soit perdu de vue. Un conseil de vieux : évitez de faire du business avec vos amis. A choisir, devenez amis avec ceux avec qui vous faites du business.



Demolition Party, le nouveau clip !

Réalisé ("bricolé") par l'ami Franck voici "Product", le dernier clip de Demotion Party extrait de l'incontournable  "Cell Islands". Pour plus d'informations sur cet album, c'est ici !

La démo d'Edouard MANIAC

On pourra télécharger ici-même la démo d'Edouard MANIAC le groupe dans lequel Christou (batterie) a œuvré avant de rejoindre (entre autres) les Chinaski's et Demolition Party... Etc. 



Christophe

Christophe a illuminé mes 80's quand j'ai découvert ses albums comme "Le Samouraï" ou "Le Beau Bizarre". Bien avant que les Inrockuptibles en fasse un père spirituel électro, j'usais sur ma platine des singles comme "Belle" avec son synthétiseur apocalyptique. Bien sûr, à l'époque, on trouvait que l'italien décoloré faisait de la super variété et qu'il n'était pas très fréquentable. Quand le 11 Mars 2002, il fait son come-back à L'Olympia, à Paris... Je suis, bien sûr, dans la salle. Difficile de trouver du rare ou de l'inédit sur Christophe... Si ce n'est ce bootleg. Nous sommes le 3 Mars 2017 à Marseille, il se lance à la guitare dans "Boule de Flipper" (Corynne Charby) puis dans "Senorita". C'est ainsi que j'ai découvert que Christophe est l'auteur de ce tube typiquement années 80. Charby me ramène aussi à un souvenir particulier (d'où cette sélection). Nous sommes au milieu des années 80 dans un supermarché à Rosny 2. Je suis avec Franck (chanteur de Cérémonies, Chinaski's, Demolition Party... Etc.) et nous achetons à boire pour une fête... Franck s'éclipse 15 secondes et revient... Le temps de laisser son numéro de téléphone à la jeune chanteuse qui était, elle aussi, dans la queue. Comme quoi on peut être dans le Top 50 (c'était le cas à l'époque) et continuer à faire ses courses. Je ne sais pas si Corynne a appelé Franck...

L'expo Waro

 En Juin 1999, Franck (Cérémonies, Chinaski's, Nouveaux Monstres, Demolition Party... Etc.) expose chez Artere (à Boulogne, en face de chez PIF notre studio de design). Une bonne occasion de concert/showcase pour les Chinaski's et pour les Nouveaux Monstres. De souvenir, les Monstres n'ont joué live que 3 fois... C'est donc une date importante pour le groupe. J'ai déjà publié l'invitation officielle de ce vernissage ici-même. Ici, il s'agit de deux versions alternatives de l'invitation que j'ai retrouvé dans mes archives.




Lyliak, la démo

J'ai oublié de proposer au téléchargement la démo de Lyliak, le groupe de Dgé (Cérémonies, Chinaskis, Demolition Party.. Etc.) et Manou ! On pourra la télécharger ici-même.



Un texte pour une audition

A l'époque, Frank War (chanteur de Cérémonies, Chinaski's, Demolition Party) souhaite passer une audition pour entrer au Cours Florent. Audition qu'il réussira et qui lui permettra de jouer quelques temps plus tard dans un soap-opéra made in France (son moment de gloire audiovisuelle ?) ! Pour cette audition, je lui écris un texte qui me semblait (à l'époque) lui correspondre. Frank était (et est) ce "beau gosse" amateur de jolies filles.

Les Filles en A

J’aime cet annuaire.
Je l’aime de A à Z.
C’est un épais volume sur lequel je m’assois.
Une arme blanche pour nos gardes à vue.
Un soutien pour tous les meubles cassés.
Une source d’inspiration pour celui qui sait lire entre les numéros de téléphone.

Entre mon annuaire et moi, tout à commencé il y à quelques années.
Par hasard, LEA m’a choisi...
Puis il y a eu toutes les filles en A :
AGNÈS et son petit chat.
ANOUK que j’ai aimé.
AURORE fraiche comme la rosée.
APPOLINE toujours dans la lune.
La merveilleuse ALICE.
ANNE et sa peau douce.
AMANDINE qui aime tant les gateaux.
Il y a eu ANNABELLE qui n’est pas si jolie que ça.
ANGELIQUE qui à déménagé pour d’autres cieux.
AMELIE qui a du chien,
AURÉLIE qui me tiens en laisse.
ANTONIA qui est une sainte.
ARIANE qui me file entre les doigts.
sans oublier ANTOINETTE qui perd la tête.
ETC, ETC, j’en saute et des meilleurs.

Après tant d’années consacrées à les épeler, je me sent fatigué.
Fatigué de tous ces A.
Ces  ALBERTA, ALEXANDRA, ANDREA, ADELPHE, AUDREY, ANGÈLE, AGATHE, AVA et autres ANNITA... fatigué.

J’aimerais tourner la page et tomber enfin amoureux d’une fille en B.


La peinture de Franck W.

Franck, chanteur de Cérémonies, Chinaski's, Sexe des Anges, Nouveaux Monstres, Demolition Party... Etc. est (aussi) un excellent peintre qui a exposé plusieurs fois. Pour une de ses expos ou peut-être un dossier de presse, j'ai écrit - à l'époque - ce texte que je trouve aujourd'hui plutôt sympatoch'.

"Voici la peinture de l’imprécision, de l’impression et du geste mal habile. Une peinture jeune et vraie, car Franck peint comme il s’en fout, juste dans l’instant pour que rien ne puisse le mettre en difficulté. Aussi, pour nous laisser le choix : derrière la Beauté, on trouve parfois autre chose. On peut apprécier les harmonies et le traité... Ou être pris d’un doute.
 
La femme est pour lui présente partout, en fil directeur. Une femme dépersonnalisée, une représentation fantasmée, une image découpée dans un magazine de mode. L’image imposée à nos regards. Et à nos goûts que l’on voudrait orienter. En cela, la peinture de Franck est une reflet de notre temps. Elle impose des images de perfection caricaturale, tant dans le nu que dans le portrait. Elle emprunte au graphisme, à la publicité. Elle ne cache pas ses références, elle les utilise. Une chaleur glacée. Une peinture déjà vieille qui aimerait rentrer dans nos yeux. 

C’est aussi une peinture de la superposition, une peinture en devenir, jamais acquise. Qui sait ce qui se cache, en couches opaques, dessous. Qui sait ce qui, demain, viendra recouvrir ce que nous découvrons aujourd’hui. Peut être dans la vie d’un peintre, les toiles sont comptées."

Ah j’oubliais, Demolition Party


Sacré Franck, depuis le temps que ça dure. Il continue d’exprimer en chanson ses états d’âme. Bluesman blanc et triste, il tire avantage de ses faiblesses, sublime ses imperfections pour créer quelque chose de beau et d’unique. De touchant, aussi. 

 Le choix de leur nom de groupe (Demolition Party) ne fait que confirmer mon intuition : Franck et ses potes veulent tout péter… Mais en soirée, près de la piste de danse. 
Par le passé, il s’agissait pour ledit Franck de ressembler à ses idoles. Le temps aidant, il s’est affranchi de tout ça. Aujourd’hui, il créée son propre espace-temps musical. Bien sûr, pour l’avoir vu, avant, chanter en français, on peut regretter qu’il ait abandonné son lexique poétique, ses références et cette posture si particulière. Mais peut-être que ce nouveau format rock appelle l’universalité transfrontalière. « Peuples du monde, cassons tout, unis dans les travaux de démolition mais sur fond de bonne musique ». Toujours un verre à la main, près du bar. 

Franck et Demolition Party sont des esthètes qui rechignent à se montrer sur une pochette de disque. Ils savent, qu’au final, seule la Musique est importante. Et là, avec « Cell Islands », ils ont mis le paquet. Ils nous offrent un nouvel album d’une grande beauté formelle et mélodique. Un album avec un très joli visuel qui résume parfaitement son contenu : poétique et énigmatique. A chaque écoute, on y entend quelque chose de neuf et de différent. Merci Demolition Party pour cette générosité, vous êtes bon prince. 

Je regrette qu’ils n’aient pas encore l’audience qu’ils méritent et je prie pour que ce qui reste de notre industrie musicale s’y intéresse. Bon sang, il suffit d’écouter pour comprendre. Investissez (très peu en fait, ils ont déjà fait le boulot) et signez ce groupe. Faites-les tourner sur toutes les scènes de France et de Navarre. Ah j’oubliais, le spectacle vivant est mort d’un virus importé de Chine. 
Je prie également pour que ce qui reste de la presse musicale rock imprimée (deux ou trois titres en kiosque, grand maximum) interviewe ces musiciens cultivés qui ne vivent pas dans l’ombre d’un glorieux passé (dont tout le monde se fout). Non, Demoliton Party n’est pas « mythique ». Du moins pas encore. Interrogez-les, ils en valent le coût et ont des choses à dire. Ah j’oubliais, plus personne ne lit ni n’achète de papier. 
Malgré ces deux trous béants dans notre paysage culturel français 2020 (pas de live, plus de presse rock), tout le monde reste à l’affut et rêve d’écouter - encore et toujours - de la vraie bonne musique. Depuis l’avènement du concept de groupe de rock, fin 1962, on en est toujours au même point. Les temps changent mais la quête reste. Nous rêvons tous de découvrir (en premier, si possible) « la bonne » formation rock qui ouvrira nos chakras. Objectivement, Demolition Party est un début de solution compris dans votre abonnement Spotify. Ah, j’oubliais, pendant le confinement, vous vous êtes abonné à Deezer*. 

Je pense tout particulièrement au camarade Dgé, sémillant guitariste de Demoliton Party. Son sens de la musicalité et du timing s’entend particulièrement dans ce « Cell Islands ». Plus que jamais, on reconnaît sa virtuosité toute en discrétion mais diablement efficace. Les autres Demoliton Party ne déméritent pas non plus mais je les connais moins (et j’avais envie de briller en appelant les musiciens du groupe par leur surnom). Tous, en tout cas, participent activement à la création ce son original et complexe, tellement beau et facile à l’écoute. Pour cela, je les admire et je les envie. Allez, je vais retourner leur 33 tours… Ah j’oubliais, le support physique des Demolition Party n’est pas encore disponible. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on ne le trouve en bonne place dans tous les concept-stores ouverts même le dimanche. 

 Mais revenons quelques décennies avant l’avènement de Demolition Party. A cette époque, Franck et moi rigolions en imaginant qu’à l’âge de la maturité nous serions devenus de vieux beaux, cheveux poivre et sel, bronzés en toute saison, chemise en jean ouverte sur une chaine en or avec piment rouge, dragueurs et beaux parleurs. Et bien notre prophétie ne s’est pas réalisée. Nous sommes pareils, mais en un plus vieux. Et pour être tout à fait honnête, j’ai le sentiment que nous nous sommes bonifiés. Surtout Demolition Party et son chanteur. Ils sont bien meilleurs que ce qui se faisait avant. Ils sont aussi bien meilleur que ce qui sort aujourd’hui et qui, malheureusement, est également compris dans votre abonnement Spotify. 
J’en profite pour donner un petit conseil à ceux qui ont peur d’affronter l’inconnu de ce groupe sans barbes de hipster, ni guitares électriques vintage (mais que la curiosité titille). Je vous invite - suprême coquetterie - à débuter l’écoute de ce « Cell Islands » par la fin. Si on peut parler de tube (un concept très XXe), c’est à mon sens « Story End » qui en en possède toutes les vertus. Alors que l’histoire s’achève, tout commence vraiment. Ah, j’oubliais, le hit-parade n’existe plus. Mais Demolition Party, lui, existe bel et bien. Le groupe est à portée d’oreilles et ne demande qu’à être découvert et écouté (et réécouté) par le plus grand nombre. Bientôt, vous vous féliciterez publiquement, lors de vos prochains dîners en ville, de compter parmi les « early adopters » de ce quintet.  

Ah j’oubliais, « Cell Islands » de Demolition Party fait partie des albums « qui comptent ». Il transcende le temps et les modes… Et me file la chair de poule. Et ça, je ne l’oublie pas. 

 *« Cell Islands » de Demolition Party est disponible sur toutes les (bonnes) plateformes de streaming.