En 1981, après avoir péniblement passé mon bac, je m'inscrit en fac à la Sorbonne (en philo). Je vise une licence pour ensuite pouvoir entrer dans une école de journalisme. Mon fantasme académique ne durera que quelques semaines. Trop difficile pour un cancre comme moi. L'année suivante, je finirai dans une école de Publicité. A la fac de Tolbiac, je vais avoir la chance de rencontrer un certain Michel Kricorian. Il est un peu plus âgé que les étudiants et très vite nous sympathisons. Il est intéressé par la philo mais il est surtout musicien. Kricorian n'a pas encore sorti son album avec "Paricide" et le" Blues de Corneille" chez CBS. Cet album aura un petit succès sur Radio 7. Kricorian a déjà eu une carrière chez Trema (un album et une poignée de singles), le label de Michel Sardou. En fait, je n'avais pas compris qu'il devait pas mal galérer (je crois qu'il travaillait pour ses parents qui avaient un magasin de fringues) et qu'être officiellement étudiant lui permettait d'avoir une couverture sociale. On s'est donc croisé quelques fois, appelé aussi et puis voilà... Deux ans après, sortait ce single co-écrit avec Jacques Séguéla et qui devait faire partie d'un vaste projet de comédie musicale. Comme quoi la pub me collait aux baskets. Kricorian n'a jamais vraiment fait carrière même si il avait quelque chose. Je me demande souvent ce qu'il est devenu. Je sais qu'il a travaillé chez RSCG (ceci expliquant cela) et qu'il a monté une agence : MBI (avec le grand homme de la pub). Ce single est sa dernière trace discographique chez une major. Et ce n'est pas forcément ce qu'il a fait de mieux.