Philippe Pascal nous a quitté aujourd'hui. Philippe a toujours été là, occupant constamment une partie de mon univers musical. D'abord avec Marquis de Sade puis avec Marc Seberg. Je me souviens de ce Chorus, un dimanche devant la télé, avec ces jeunes gens modernes qui chantaient l'Europe (en anglais et en allemand). La couverture d'Actuel - aussi - avec leurs papas et leurs mamans. Je me souviens de l'Olympia en délire pour un Marc Seberg épique et héroïque. Je me souviens de Plan sur la Comète, le fan club officiel. Je me souviens du Blue Train Choir et ce CD sur lequel nous avons travaillé avec notre copain Edouard. Philippe était un peu lessivé mais il avait ce "truc" unique. Un charisme de star qui avait survécu à la drogue. J'étais fier de travailler pour lui, même si ce n'était pas un client facile. Je me souviens de Philippe dansant sur "Beat It" de Michael Jackson au mariage de Cécile et Doudou. Car entretemps, il était devenu un proche d'Edouard, un "frère" de cœur. Je me souviens l'avoir croisé aux Batignoles pendant le festival et d'avoir échangé avec lui quelques mots chaleureux. C'était quelques temps après l'avoir vu en sueur sur la scène du Méry pour un concert soul, blues et inspiré. Je me souviens - enfin - d'avoir pris le train pour Rennes pour ce concert unique du divin Marquis. C'était "reparti" et il méritait plus que jamais cette reconnaissance tardive. Et puis, aujourd'hui, plus rien. On parle de suicide et je frémis. Car j'ai déjà perdu un proche de cette façon. Philippe laisse un vide inexpliqué au moment où tout semblait à nouveau possible. Voici quelques photos prises lors du concert du Blue Train Choir au Méry !